L’année du lapin d’eau : Gui Mao, propose comme chaque année, la possibilité d’une avancée significative sur notre chemin d’incarnation.
La texture temporelle de 2023 induit une tendance à expérimenter un enseignement, essentiellement celui du bois puissant et assuré.
L’astrologie chinoise n’est ni déterministe, ni absolue. Ce prisme de lecture pose cependant l’avènement d’une énergie agissante s’exprimant dans les contours d’un monde contextualisé.
Un voyage sensitif
Cette année est d’abord un long voyage intérieur où la brume ambiante (yin) nourricière du bois (yin) nous enseignera, espérons-le, chaque jour davantage, l’art de nous (re)connecter à notre sensibilité naturelle vitale afin d’agir en conscience. Prédominance du yin, enclencheur du yang. Cela en conservant certains points de repères (assurées). Et, en concédant à en lâcher d’autres (dépassés) avec résilience, bienveillance et confiance dans une perspective de croissance du vivant.
Un lapin?
Un lapin « sauvage », ou plutôt évoluant librement dans son milieu naturel est difficilement apprivoisable et perceptible. Agile et rapide. Bondissant subtilement à droite, à gauche, tapis dans les bosquets et les terriers. A l’occasion d’un instant fugace, certains auront peut-être la chance de le croiser au détour d’un sentier. Ceux-là même parfois se demanderont s’ils l’ont vraiment vu ou bien s’ils l’on vraiment imaginé.
S’agit-il d’un rêve,ou est-ce une réalité ? Comment savoir ?
Entre la sidération absolue (contrariant le mouvement) et la course folle à sa poursuite (forçant le mouvement), la voie du milieu semble être plus adapté. Mettre un genoux à terre ci et là (confiance et humilité) et observer (conscience) les traces subtiles de son passage éventuel sur le sol.
Ce lapin à l’état « sauvage » représente l’élément chinois du bois dans toute sa splendeur et sa puissance (Mao) associé à de l’eau (Gui) évanescente, délicate et insaisissable. C’est une énergie vivante, vibrante, sensitive, émotionnelle, intuitive, instinctive, connectée. Analogie de croissance, de créativité, de souplesse, de résilience, de bienveillance. Le lapin d’eau nous encourage à reconnaître les limites d’un contrôle absolu contraire au mouvement vital.
Laissons-nous enseigner par l’art du vivant. Et, prenons soin, de temps en temps, de prendre du recul pour distinguer les enjeux véritables de l’ensemble de la situation.
Inconditionnellement connecté au vivant
Lapin. A droite. A gauche. Devant. Derrière. Dessus. Dessous. Partout et nulle part. Les risques d’éparpillements, de déséquilibres et de désorganisations émanent de déformations de la réalité, de séparations et de déracinements du vivant. Soyons justement conscients et confiants des perspectives d’évolutions de visibilité, de discernement et d’ancrage que nous installerons encore davantage cette année par nos efforts engagés.
La colère, l’emballement des émotions, les tremblements de terres, les éruptions volcaniques, ne sont certainement pas l’image du bois au sommet de sa maturité que propose l’année du lapin d’eau. Ces manifestations potentielles existent cependant lorsqu’elles apparaissent sur une terre, un territoire, un sol, un environnement, un contexte (naturel, sociétal, familial, individuel) absolument bétonné et hermétique, là où les traces de biodiversité, condition essentielle du vivant vibrant ne sont plus perceptibles.
Résilience, souplesse, adaptabilité et optimisme sont les qualités d’un bois puissant. Même si le point d’arrivé n’est pas exactement le même que celui qui était visé au départ de ce voyage en cette année du lapin d’eau (ce qui est probable) soyons conscients et enjoués du chemin et de ses enseignements.
Alors, souhaitons nous, particulièrement cette année, chacun avec nos moyens, de nous (re) connecter vraiment à notre nature sacrée. Que nos principes et nos projets restent vertueux. Avec bienveillance et humilité, souhaitons nous d’être inconditionnellement connectés au vivant. Souhaitons nous d’entendre clairement les battements de notre cœur unifiés au vivant.
Assurément une année pour (re) lire et (re) lire encore le merveilleux livre « Mère, l’enseignement spirituel de la foret amazonienne » de Laurent Huguelit…